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Je règne sur l’étang du Pays des Légendes,
Aucun autre pouvoir n’existe en cet endroit ;
C’est moi qui suis l’arbitre, et la source du droit,
Je n’en abuse point, car ma sagesse est grande.
Certains de mes pareils se déplacent en bandes,
Quant à moi, je vis seul, et pourtant sans effroi.
J’ai vu passer ici des jours chauds, des jours froids,
Aux caprices de l’air personne ne commande.
Nulle révélation ne me fut dévoilée,
Nul message ne vient de la nuit étoilée,
Sauf l’immobilité du bel astre du Nord.
De l’inframonde, si je dois franchir la porte,
Tu ne verras faiblir ni frissonner mon corps ;
La mort est un repos, cela me réconforte.
