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Je suis un grand oiseau, le seigneur du bocage,
De tout ce qui me plaît je prélève ma part ;
D’autres seront nourris de mes restes épars,
C’est ainsi que je vois l’équitable partage.
De tous les animaux je comprends le langage,
Mais celui des humains, je le laisse au placard ;
Sans valeur sont les mots des primates bavards,
Gens dépourvus d’instinct, bipèdes sans plumage.
Sans crainte mes sujets s’en remettent à moi,
Je sais les apaiser quand ils sont en émoi ;
Pour ministres j’ai pris de sages alouettes.
D’avoir des successeurs je n’ai pas le souci,
Nous ne manquerons point de candidats ici ;
Car j’en ai dénombré trois cents et des brouettes.
Cochonfucius