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Vêtu modestement de sa toison de laine,
Il ne sait pas griffer ni mordiller les mains ;
Il avance, pensif, au long de grands chemins,
Puis il s’arrête un peu, c’est pour reprendre haleine.
Il n’est jamais parti vers des terres lointaines,
Il reste volontiers dans son cher patelin ;
Il raisonne assez bien, sans se croire malin,
Il rumine parfois des pensées incertaines.
Sous le fardeau des ans, ses poils deviennent gris,
Moins robuste est son corps et moins vif son esprit ;
Il est plein de sagesse, ou bien, il devrait l’être.
Une muse alanguie voudrait le réchauffer,
Ou, plus modestement, lui offrir un café ;
Mais elle n’ose pas le dire en toutes lettres.
