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Le bouc est philosophe, il dissèque des choses,
Observant les vivants dont le monde est peuplé ;
Il aime, comme toi, les astres contempler,
Surtout la blanche lune et ses métamorphoses.
Il écoute les voix du prince et de sa rose,
Ainsi que le renard parlant d’un champ de blé ;
Il guide le troupeau qu’il aide à rassembler,
Autour duquel les chiens sagement se disposent.
Il ne craint point l’éclair qui frappe l’horizon,
Ni le lourd sanglier, ni l’ours, ni le bison ;
Auprès de son harem il s’empresse aux aurores.
Caprin bien inspiré, penseur au doux regard,
Tu égales Leibniz ou tu vaux plus encore,
Vois comme la bergère a pour toi des égards.





