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J’aime l’ambicigogne et sa double chanson,
Je l’entendais, d’ailleurs, au jardin, tout à l’heure ;
Comme un bon musicien qui les notes effleure,
Elle nous fait goûter la finesse des sons.
Elle n’est point de ceux qui pour l’hiver s’en vont,
Ne voulant point voler très loin de sa demeure ;
Elle arpente les champs où les insectes meurent,
Au long de nos chemins parfois nous l’observons.
Que dit-elle de nous, que sommes-nous pour elle ?
Voudrait-elle savoir si nous la trouvons belle ?
Toujours je m’interroge, en la voyant passer.
Elle invente des airs, sans jamais se lasser ;
Ceux qui sont très anciens tendent à s’effacer,
Car elle a plus de goût pour les choses nouvelles.
