
image de l’auteur
Je chasse dans les airs, je ne prends pas grand-chose,
Mais moi je suis frugal et sobre, encore heureux ;
Les oiseaux nourrissants ne sont pas très nombreux.,
Quant aux chauves-souris, les capturer je n’ose.
Si par hasard je croise un vol de flamants roses,
Je me tiens à carreau, car ils sont vigoureux ;
À la Lune j’adresse un discours amoureux,
Elle ne répond rien, ni en vers, ni en prose.
J’aime Carl von Linné, mais j’en fus oublié
Quand d’autres animaux il nomma par milliers ;
Mon âme cependant n’en fut point offensée.
Quand j’ouvre une bouteille, à sa santé je bois,
De son fantôme alors j’entends la belle voix ;
Je rêve qu’il m’adresse une aimable pensée.
