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Notre orbite s’égare en des dérives amples,
Comme marche un passant qui abusa du vin ;
S’il arrangeait cela, notre Horloger divin,
Nous récompenserions les prêtres en ses temples.
Un astre vagabond, c’est un mauvais exemple,
Cela rend déplaisants nos soirs et nos matins ;
Toi qui, dans ta sagesse, es Maître du Destin,
Ne peux-tu réparer le mal que tu contemples ?
Aurais-tu promulgué d’aléatoires lois ?
Nous qui fûmes toujours sujets de bon aloi,
Veuille prendre en pitié nos plaintes douloureuses.
Mais s’il nous faut périr, à la grâce de Dieu,
Tu laisseras filer la planète coureuse
Et nos restes mortels iront vers d’autres cieux.
