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Mon appétit est grand, mon âme est affamée,
J’avalerais un boeuf, sans vouloir me vanter ;
Des bestiaux, cet endroit n’étant pas fréquenté,
La chose est utopique, et n’est pas programmée.
En mon corps cependant la fringale allumée
N’est certainement pas bonne pour ma santé ;
Des images d’orgie viennent mon coeur hanter,
Ce ne sont que vapeurs, ce ne sont que fumées.
Un gros boeuf bien rôti, quoi de plus savoureux ?
Il faut qu’il soit fort gras et plutôt vigoureux,
C’est alors qu’il est beau et que les gens l’admirent.
J’arrête d’en parler, cela me rendrait sot ;
Je m’en vais consommer les quelques bas morceaux
Que les hasards du temps dans mon assiette mirent.
