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Je ris des chiens méchants, sans craindre qu’ils me mordent,
Assez rapidement, je les vois se barrer ;
Ils se croient menacés d’une tête au carré,
À respecter les ours par la suite ils s’accordent.
S’envolent des oiseaux quand mon rire déborde,
Mais je ne pense point qu’ils en soient apeurés ;
De leur nuire l’idée ne m’a point effleuré,
Car la vie sans leur chant serait trop monocorde.
J’habite une forêt pas trop mal giboyeuse,
Mon appétit est grand, mon humeur est joyeuse,
Autrefois j’ai vibré d’un amour très ardent.
Mon esprit est subtil, mon coeur n’est pas de pierre,
Je vois mille univers en fermant mes paupières ;
Je suis un ours rieur, et j’ai de belles dents.
