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Je vais jusqu’au grenier sans ménager ma peine,
Sous chacun de mes pas j’entends gémir le bois ;
Ces lieux sont parcourus par un courant d’air froid,
Par-dessus la chemise on supporte une laine.
De vieux bouquins, là haut, plusieurs malles sont pleines,
Rien que de les ranger peut prendre plusieurs mois ;
C’est ce que j’aime faire en grignotant des noix,
Dans un assez grand sac, j’en ai quelque centaines.
Bien des gens avant moi vécurent dans ces lieux,
Des sages qui lisaient ce qu’on trouve de mieux ;
De nobles érudits, des chercheurs de lumière.
On y voyait aussi quelques buveurs de bière ;
Mais ils sont à présent sous une froide pierre,
Ayant remis leur âme entre les mains de Dieu.
