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Je suis un prédateur, mais j’aime voir des fleurs,
Je suis un combattant, mais je sais être tendre ;
Or, sur ces qualités, je ne veux pas m’étendre,
Les vivants et les morts connaissent ma valeur.
Calme dans le plaisir comme dans la douleur,
Tu ne m’entendras point en clameurs me répandre ;
Quand un rival me dit d’aller me faire pendre,
Je poursuis l’entretien sans baisser les couleurs.
Je salue poliment mes anciennes maîtresses,
Avec elles j’évoque aussi le bon vieux temps ;
Cela, sans regretter les jours de ma jeunesse.
Tu ne me verras plus rien faire d’important,
Mes jours sont désormais livrés à la paresse ;
Ma tanière est un lieu plutôt réconfortant.
