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Ce noir serpent m’en veut, je le lis dans ses yeux,
Je risque de passer un bien mauvais quart d’heure ;
Je sais bien qu’à l’automne il faut que les fruits meurent,
Mais je regretterai ce jardin merveilleux.
Ici vit une femme à l’image de Dieu,
Elle est assez mignonne et tout juste majeure ;
L’Adversaire va-t-il l’abuser de ses leurres ?
Il n’est point d’animal plus sournois sous les cieux.
Souvent à sa victime il promet des plaisirs,
D’un vin fait de son sang proposant une coupe ;
Toujours il fait appel à de sombres désirs.
Il dissèque sa proie, l’examine à la loupe,
La vainc facilement, car il sait les choisir ;
Des perdants d’inframonde elle rejoint la troupe.
