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L’âme des végétaux est au destin soumise,
Affrontant les tourments sans craindre la douleur ;
Les arbres abattus au pied des autres gisent,
Je ne sais pas s’ils ont le souvenir des fleurs.
Ce qu’ils pensent de nous, jamais ils ne le disent,
N’ayant point le souci de se mettre en valeur ;
L’un d’entre eux se souvient d’une antique traîtrise,
Il n’a pas oublié le reptile enjôleur.
La Dame fut tentée par la pomme vermeille
Dont les parfums valaient ceux du miel des abeilles ;
Alors survint pour nous le temps du désespoir.
De l’arbre, on fit la Croix, pire qu’une potence
Mais qui fut l’instrument de notre renaissance ;
Car ce jour a marqué la fin des siècles noirs.
