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En marche ou au repos, notre âme est agitée,
Cette fragile nef dérive au gré de flots,
Très instable, malgré le soin des matelots,
Irrésistiblement par Neptune emportée.
Elle fut vainement par Cupidon flattée ;
Le grand âge peut-il lui donner du repos ?
Sera-t-elle apaisée par de sages propos ?
Sans doute, la pauvrette en serait enchantée.
Ainsi rêve un penseur dans le jour finissant,
Ainsi va son esprit lentement mûrissant ;
Il voudrait soulager cette âme inassouvie.
Pas moyen de savoir s’il dit vrai, s’il a tort,
S’il a quelques lueurs quant au sens de sa vie :
S’il en a juste assez pour accueillir la mort.
Cochonfucius