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L’arbre qui me portait continue d’exister,
Mais vainement vers lui mon âme vagabonde ;
Je sais bien qu’il s’agit d’une quête inféconde
Et que je cherche en vain, dans cette immensité.
Sur la plage le flux pourrait me rejeter,
Comme il le fait parfois d’une nef moribonde ;
Il pourrait me porter aux terres qu’il inonde,
Aux lieux qu’il rafraîchit au plus fort de l’été.
Tout cela, c’est très clair pour mon esprit lucide,
Et cela ne saurait me pousser au suicide ;
Dans la sérénité tu me vois dérivant.
Je suis le bois flotté, le débris solitaire,
Guidé par les démons du ciel et de la terre ;
Ce vieux corps fatigué n’est ni mort, ni vivant.
