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Le chevalier sans tête, issu d’un fier lignage,
Contre un grand ambidiable au combat s’est rué ;
Son glaive est égaré, son haubert est troué,
Mais il a triomphé de ce démon sauvage.
Car c’est ainsi qu’il vit, frappant de l’aube au soir
Sans se réconforter du nectar de la vigne ;
De l’infernale troupe, il disperse les lignes,
La peur les fait frémir, puis ils se laissent choir.
Ce chevalier sans tête, est-il donc si féroce ?
Non, jamais son esprit n’est de haine chargé ;
De sang, nul spectateur ne le voit se gorger,
Même, le doux Turpin le bénit de sa crosse.
