Évêque aux bois de cerf

Image du blog Herald Dick Magazine

Évêque suis le jour, du moins, je le veux croire,
Et la nuit rouge cerf, aux bois chargés d’orgueil ;
Un magicien sur moi gagna cette victoire,
Si comme cerf je meurs, point n’aurai de cercueil.

Au gibier vient la crainte, à l’évêque, la gloire,
Aux deux viennent le songe et l’annonce du deuil,
Homme et cerf partageant la commune mémoire
D’un présent tourmenté, d’un passé sans écueils.

— Enchanteur malfaisant, peux-tu rompre le charme
Qui détruit ma personne et me coûte des larmes ?
Ou bien suis-je endormi, dois-je me réveiller ?

— Tu n’es pas endormi, beau cerf couleur de flamme,
Mon sort doit purifier ton petit coeur infâme
Que le rut animal a souvent travaillé.

Cochonfucius

Chevalier sans tête

image de l’auteur

Le chevalier sans tête, issu d’un fier lignage,
Contre un grand ambidiable au combat s’est rué ;
Son glaive est égaré, son haubert est troué,
Mais il a triomphé de ce démon sauvage.

Car c’est ainsi qu’il vit, frappant de l’aube au soir
Sans se réconforter du nectar de la vigne ;
De l’infernale troupe, il disperse les lignes,
La peur les fait frémir, puis ils se laissent choir.

Ce chevalier sans tête, est-il donc si féroce ?
Non, jamais son esprit n’est de haine chargé ;
De sang, nul spectateur ne le voit se gorger,
Même, le doux Turpin le bénit de sa crosse.

Cochonfucius

Démon forestier

Composition de l’auteur

Un démon s’établit dans la forêt sonore,
Il en parcourt la route avec ses pieds légers ;
Lorsque la nuit s’achève, il fait peur aux bergers
Blottis sur la lisière en attendant l’aurore.

Il voudrait, dans ces bois, trouver une amoureuse,
Une douce compagne, une biche peureuse,
Il charmerait ses jours par de vieilles chansons
Et se ferait, le soir, son donneur de leçons.

Dans le ciel de sinople est la truite sorcière,
Au monstre forestier songeant, des nuits entières ;
Et alors, ces deux-là, se rencontreront-ils ?
Tu voudrais le savoir. Le destin est subtil.

Cochonfucius

D’or au dragon d’azur

Composition de l’auteur

Le dragon d’azur chante, et, pensif, je l’écoute ;
On dirait qu’il récite un sonnet délirant
Devant trois tours de sable où règne, indifférent,
Un trio de seigneurs qui cultive le doute.

Les trois soleils d’azur éclairent le torrent
Qui circule, invisible, et que longe la route ;
Une vague, parfois, projette quelques gouttes,
Une truite d’argent frémit dans le courant.

Le dragon d’azur vole en sa ligne brisée,
Son énergie, dit-on, n’est jamais épuisée,
Sur la terre, jamais il ne pose les pieds.

Le dragon d’azur chante, et je l’écoute encore ;
Comme moi, c’est un barde à la lyre sonore,
Sans que je le connaisse, il a mon amitié.

Cochonfucius

Seigneur loup de sinople

Image d’Herald Dick

Loup de sinople, errant selon sa fantaisie
Au travers des forêts, parmi les fruits tombés ;
Un arbre le salue, d’un branchage courbé,
Le quadrupède vert, alors, l’en remercie.

Pas une seule proie ne fut par lui saisie ;
Car il aime les voir, et non les attraper,
Toujours, il leur sourit, les laissant échapper,
C’est la paisible vie que son âme a choisie.

Honneur à toi, grand loup, frugivore inspiré ;
Le ruisselet, pour toi, se met à murmurer
Dans le calme du soir, des chansons inédites ;

Si tu comprends aussi la langue des roseaux,
Tu aimeras alors les mots que, près des eaux,
En l’honneur de ton nom, cette troupe récite.

Cochonfucius

Nef du loup

image de l’auteur

Ce jour, le loup d’azur a tout ce qu’il désire,
Une splendide nef pour voguer en tous lieux ;
Il n’est pas effrayé par les longs bords qu’il tire,
Il vire bord sur bord, à la grâce de Dieu.

Naviguer au long cours, c’est sa manière d’être,
La nef de bon aloi ne saurait lui mentir ;
De la rouge chapelle, il est le très saint prêtre,
Dont quelquefois l’on voit un bel ange sortir.

De la régate, au port, il gagne plusieurs manches,
Sa vie est un plaisir, c’est moi qui vous le dis,
Il boit un coup de rouge au repas du dimanche,
Il commence à pêcher du poisson le lundi.

Cochonfucius

Dragon de soleil et de lune

image de l’auteur

C’est un dragon de lune, il n’aime que la Terre,
Ses arbres et ses fleurs, et son sol, et ses pierres ;
Peu lui chaut, nous dit-il, d’être aimé du Soleil,
Car cet astre ou un autre, à ses yeux, c’est pareil.

Pauvre dragon de lune, à jamais solitaire,
Aimant notre planète, et pourquoi ? Quel mystère !
Quant à sa séduction, en aurait-elle plus
Que le noble Saturne ou la chaude Vénus ?

Or, les dragons de lune ont le coeur de la sorte :
Ils ne savent aimer une planète morte,
Mais ils sont amoureux de tout ce qui respire,
C’est cela, leur destin ; et peut-on trouver pire?

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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