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Nous voici loin des ports et loin des promontoires,
Sans croiser d’autre nef, ni le jour, ni la nuit ;
Le vent nous accompagne et l’horizon s’enfuit,
Le ciel étoilé dit toujours la même histoire.
La sirène surgit, séductrice notoire,
L’ondin reste caché prudemment, quant à lui.
Un vif poisson volant porte un reflet qui luit,
Je capte avec plaisir cet éclat transitoire.
Un ange est installé sur un nuage blanc,
Il dit qu’il nous protège (on sait qu’il fait semblant) ;
Nous filons vaillamment, mais sans forcer l’allure.
Notre grand passe-temps, c’est de laver le pont,
Ou sinon, pour vider la cale, nous pompons
En braillant des chansons qui à nos pères plurent.
