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De ce seigneur, qui n’est guère pressé,
Je chanterai le logis sur ma lyre ;
C’est son abri, c’est son recoin d’empire,
Pour l’admirer nous devons nous baisser.
C’est très étroit, soit dit sans l’offenser,
Mais c’est assez pour ce modeste sire ;
De la limace est le destin bien pire,
Qu’en tenue d’Ève on peut voir progresser.
Fort lentement ces animaux se meuvent,
Tout à loisir ils mangent et s’abreuvent ;
Aucun d’entre eux ne pousse de clameurs.
Porter son toit, telle est sa destinée,
En profitant des fraîches matinées ;
Il a déjà son cercueil quand il meurt.
