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C’est le Valet de Mort, personnage funèbre,
Que tu rencontreras en sortant du tripot ;
Tu le reconnaîtras d’ailleurs à son chapeau,
À ses bottes aussi, martelant les ténèbres.
Tu ne tenteras point de t’enfuir comme un zèbre,
Mais sois reconnaissant pour l’éternel repos ;
Au nom du Ciel, pourquoi vouloir sauver ta peau ?
Tu n’auras plus besoin de soigner tes vertèbres.
Assez bien arrosé fut ton dernier repas,
Et pour bien digérer rien ne vaut le trépas ;
On meurt un peu moins bien sur un estomac vide.
Ton corps ne sera point la pâture du lynx,
Ni du sombre vautour, ni du chacal avide ;
Ton âme planchera sur l’énigme du sphinx.
