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Le ciel est sur mon arbre une vaste coupole,
Ma branche danse au vent qui vient des nécropoles ;
Moi qui n’ai pas voulu porter un nom banal,
Je suis l’aigle anonyme, un oiseau marginal.
Je demeure à ma place, avare de paroles,
Très sobrement je mange et rarement je vole ;
J’ai deux ou trois amis, revêtus de métal,
Ce sont des hommes forts, mais aucun n’est brutal.
Du Pôle à l’Équateur je plane sans effort,
Sans crainte je franchis les Portes de la Mort ;
Ma vie n’est pas précaire, elle est surnaturelle.
Mais j’aimerais trouver une âme fraternelle,
Qui accompagnerait mon errance éternelle ;
Je le dis à ma femme, elle n’est pas d’accord.
