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L’insecte ne détient qu’un modeste apanage,
Il n’a de ses parents presque rien hérité ;
Mais lui, joyeusement, se livre aux badinages,
Il trouve sa fortune en sa précarité.
Tu ne le verras point s’astreindre au jardinage,
Mais il connaît les fleurs, il sait en profiter ;
Sur elles se posant, ou dans leur voisinage,
Il en tire sa force et sa sérénité.
Il a pu constater que la rose est prudente,
On ne la compte point dans les rangs des perdantes ;
Aux poètes jadis elle sait qu’elle a plu.
D’avoir sa préférence, il n’ose le prétendre
Car elle n’a rien fait pour le lui faire entendre ;
Il est trop vieux, l’amour ne l’intéresse plus.
