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Sages oiseaux de mer, vous ne redoutez rien,
Vous qui suivez du ciel les vastes avenues ;
Avec Poséidon, divinité chenue,
Depuis la nuit des temps vous vous entendez bien.
Vous allez au-devant de la nef qui revient,
Porteuse des trésors d’une terre inconnue ;
Le capitaine entend vos cris de bienvenue,
Il sait qu’il n’est pas loin du lieu qui est le sien.
Vous aimez, vous aussi, partir à l’aventure,
Car le goût du voyage est dans votre nature ;
Comme nous, vous aimez retourner à bon port.
Portez-vous toujours bien, nobles oiseaux de France,
Car votre vol plané porte notre espérance ;
J’aime vous voir aller si vite et sans effort.
