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Arbre qui de Chronos l’emprise désamorce,
D’un monde parallèle il sut franchir le seuil ;
Ce puissant végétal n’en tire aucun orgueil,
Tu ne le verras point se vanter de sa force.
Nul ver ne se nourrit de la chair de son torse,
Nul champignon pervers ne le mène au cercueil ;
Jamais aucun corbeau ne portera son deuil,
Aucun castor glouton ne mordra son écorce.
Je n’ai jamais connu cet autre firmament ;
Aristote, d’ailleurs, en parle rarement,
Les touristes non plus n’y vont pas, même en rêve.
La lune vient parler, certains soirs, avec lui,
Perdus dans cet échange ils traversent la nuit ;
Or, bien qu’intemporel, il trouve la vie brève.
Cochonfucius