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Un marin réconforte une sirène triste,
Sourires échangés, platoniques amours ;
C’est un petit bonheur qui dure un temps très court,
L’ondine se console avec un apnéiste.
Le capitaine croit que Neptune l’assiste,
Mais les dieux bien souvent à nos désirs sont sourds ;
Des récifs sont placés tout au long du parcours,
Des pièges que la nef rencontre à l’improviste.
En partant de son port le vaisseau fut béni
Par quelques mots latins d’un sage moine carme ;
Un démon fut vaincu dans ce combat sans armes.
Or, tant que leur labeur ne sera pas fini,
Les matelots craindront pour cette nef qui tremble,
Mais vivront cette peur dignement, dans l’ensemble.
