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Je suis l’hôte discret d’une prairie déserte,
Je m’installe, rêveur, sous un nuage blanc ;
J’ai perdu toute idée de profit ou de perte,
Je vais sans me presser, je n’applique aucun plan.
Je laisse de côté ce qui me déconcerte,
Pourquoi m’y arrêter, je n’en ai pas le temps…
Je n’ai jamais été de ces gens qui dissertent,
Je ne me pris jamais pour un homme important.
Je ne fais presque rien, je regarde et j’écoute
Et je ne tente point de dissiper mes doutes ;
Je crois avoir compris que le silence est d’or.
Comme tout un chacun, je quitterai ce monde,
Ne sombre pas alors dans la peine profonde,
Je sais, dès aujourd’hui, que fragile est mon corps.
Cochonfucius