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Tu devrais le savoir, la nef craint les orages,
Le plus sage barreur est contre eux désarmé ;
L’équipage parfois est réduit à ramer
Ou, dans les pires cas, à s’attendre au naufrage.
Mais le grand calme plat nous met aussi en rage,
Tu vois cet océan, nous devons l’écumer ;
Et toi, pendant ce temps, tu te plais à rimer
En admirant la vague et le plaisant rivage.
À ces broutilles, toi, tu veux bien t’arrêter,
Puis avec tes papiers te mettre en sûreté
Aux lieux où la cervoise est à flots déversée ;
Écris donc un peu moins, navigue plus souvent,
Apprends à maîtriser la puissance du vent
Et celle de l’ondine en la vague bercée…
Cochonfucius