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Le grand coq estival qui régna sans partage
Abdique, c’est l’automne, il n’en est pas amer ;
La brise devient fraîche, elle vient de la mer,
Le Ponant nous envoie quelques sombres nuages.
Le coq d’automne alors en ces lieux emménage,
À sa plus belle épouse il vient offrir un ver ;
Au soleil du matin, son chant traverse l’air,
Tout un chacun se dit que c’est un bon présage.
Les canards de l’étang se disent ses vassaux,
Mais aux canes jamais il ne donne l’assaut ;
La plus jeune, pourtant, lui trouve un certain charme.
Le coq d’été nous donne un dîner savoureux,
Je sais que son trépas ne fut pas douloureux ;
Pas d’obsèques pour lui, pas de deuil, pas de larmes.
