
image de l’auteur
Ces deux oiseaux facteurs transmirent des missives,
Ils eurent du succès, on se les arrachait.
Les messages s’ornaient de très nobles cachets,
Mais parfois contenaient une prose lascive.
Je les voyais planer de l’une à l’autre rive,
Aux horizons lointains leur regard s’attachait ;
Au Ponant le soleil lentement se couchait,
Un nuage perdu partait à la dérive.
Ils ont aussi formé de jeunes apprentis,
Prenant le plus grand soin de ces braves petits ;
La Reine les logeait en sa belle demeure.
Leur petit déjeuner fut de chez Baillardran,
Un valet matinal le servait à sept heures,
De sucre raffiné les fraises saupoudrant.
