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Démons des bois, rendez-moi ma dryade,
Disait un arbre en répandant ses fleurs ;
Mais nul n’avait pitié de son malheur,
Il s’affligeait, voyant ces dérobades.
La belle était auprès d’une naïade,
Du végétal elle ignorait les pleurs ;
Pour voir la carpe aux subtiles couleurs
Elles plongeaient, sans craindre la noyade.
Le chêne a dit à son copain blessé :
Je suis marri de te voir rabaissé,
Adopte un elfe, en effet, ça soulage.
L’elfe lui dit : Je vais, si vous voulez,
Laisser mes ans près de vous s’écouler,
Cela me semble un parfait jumelage.
