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Je suis le compagnon des lilas et des roses,
Sans être le plus fort, je suis bien le plus beau ;
De mille êtres ailés je porte le flambeau,
Car ils m’admirent tous, et défendent ma cause.
Je n’ai jamais écrit, ni en vers, ni en prose,
J’aime les textes brefs gravés sur les tombeaux ;
J’aime entendre la pie, le choucas, le corbeau,
Eux qui savent lutter contre la sinistrose.
Quand arrive l’été, je ris, je fais l’amour,
Je cesse mes travaux, je dépose les armes ;
Mais cela n’a qu’un temps, c’est un bonheur trop court.
L’automne, puis l’hiver sont le temps des alarmes ;
Mes dossiers sont en ordre, il reste peu de jours,
Aucun humain sur moi ne versera de larmes.

