
image de l’auteur
Sur une branche est un oiseau sans crainte,
C’est de l’infante un compagnon prisé ;
Sur ses mains, même, il aime se poser,
Son amitié pour elle n’est pas feinte.
Elle lui chante une douce complainte
Sur les méfaits d’un vieux renard rusé ;
Un noir corbeau par lui fut abusé
Sur ce même arbre, auprès du mur d’enceinte.
L’oiseau répond de sa timide voix,
Aux trois couplets il ajoute un envoi ;
D’une cigale on entend la rengaine.
C’était au temps où l’infante chantait,
Où le bon roi mille roses plantait,
Où le bouffon soupirait pour la reine.
