
image de l’auteur
Je traverse le ciel, vêtu d’un gros chandail,
Car trop lourde serait mon amure de cuivre ;
Un nuage véloce, et que j’aime poursuivre,
Au long d’un clair matin m’éloigne du bercail.
Je suis un aristo, j’échappe à tout travail,
Définitivement ce statut m’en délivre ;
Je feuillette, le soir, tranquillement, des livres,
Assis sur une pierre, auprès de mon portail.
Un grand seigneur qui vole, est-ce une chose étrange ?
Je dois probablement être cousin des anges,
Ou filleul d’un d’entre eux, (je m’appelle Michel).
Mon voisin le marquis, jadis mon condisciple,
Dit que sorcière fut ma grand-tante Rachel
Et que je suis moi-même ennemi du dieu triple…



