
image de Pierrette
Une planète bavarde bruissant de mille sons
Qui se mêlent et se croisent sans rime ni raison
Irrita autrefois les dieux par son tapage
Ils déchaînèrent alors une mortelle rage
Les anciens Sumériens en payèrent le prix
Et virent engloutir sous les eaux leurs abris
Pourtant ces babillards n’étaient qu’une poignée
Sur cette même planète se sont multipliés
Des nuées de bipèdes parlant pour ne rien dire
Emportés par les flots de quelque vain délire
Ils agitent leur langues en tous temps en tous lieux
Et projettent leur voix sous mer et dans les cieux
Aussi au fil du temps leur enclos de pécores
Ne produisant que peu d’atomes de pensée
N’est-il aux yeux d’un sage guère plus qu’un astre mort
(Ce solitaire serait un carme défroqué)
