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Du barde, les deux chefs ont quelques désaccords,
Nul ne sait arbitrer ce genre de bisbille ;
Aucun des deux cerveaux ne contrôle ce corps,
Le conflit lui permet de reprendre ses billes.
Les deux âmes, pourtant, voudraient faire un effort,
Elles s’entendent bien, ce sont de bonnes filles ;
Mais jamais elles n’ont le moindre réconfort,
Je les vois capoter, leur moral part en vrille.
Les organes, ce sont de bien modestes pions,
Aucun d’entre eux n’exhibe un profil de champion ;
Plus d’un trouverait mieux d’habiter un bouvreuil.
Un coeur est naturel, l’autre est artificiel,
L’esprit de chacun d’eux est très superficiel ;
La vertu d’espérance, ils en ont fait leur deuil.
