
image de Pierrette
Pour ceux que leurs compères appellent érudits
Qui dans des encriers leur plume doctement trempent
Le savoir a mûri dans le halo des lampes
Où renaissent les livres jusqu’au coeur de la nuit
Pour d’autres qui cheminent rêvant le nez au vent
Une odeur, un nuage, le simple frémissement
D’une feuille fait éclore un trésor de sagesse
Sur les uns et les autres règne la même loi
Il ne faut pas y voir une cause de tristesse
Les maîtres du Tao nous l’apprirent autrefois
Le savoir ne saurait être bien qu’on cumule
Il se cueille çà et là dans le fleuve du temps
Mais comme certaine eau vive qui bondit dans les champs
Il file entre nos doigts que l’encre bleue macule
