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Ces coursiers des bas-fonds sont porteurs de messages,
Tu peux voir que ce sont des animaux marins ;
Virgile les appelle « hippocampes divins »,
Plusieurs nobles tombeaux s’ornent de leur image.
Pour comprendre leur langue, il convient d’être un mage,
Un poète apnéiste, ou encore un ondin ;
Leur lexique est transcrit sur un long parchemin
Qu’on trouve quelque part, dans les tiroirs d’un sage.
La nuit, ces messagers ne dorment que d’un oeil ;
Ils veillent, certains soirs, en lisant des recueils
De sonnets concoctés par le Dieu des Ténèbres.
Sur terre ils ne vont pas, nous leur en savons gré,
Ils vivent dans les flots, qui sont, pour eux, sacrés ;
C’est leur refuge sûr, c’est un lieu qu’ils célèbrent.

