Poisson d’Okoudjava

image de l’auteur

J’entends l’orgue de Barbarie,
Un air qui jamais ne varie,
Sur les rives de la Garonne,
Elle qui n’est jamais tarie.

Cochonfucius

——————————————

Окуджава — Песенка старого шарманщика
——————————–
Шарманка-шарлатанка,
Как сладко ты поешь :
Шарманка-шарлатанка,
Куда меня зовешь ?

Шагаю еле-еле,
Вершок за пять минут ;
Ну как дойти до цели,
Когда ботинки жмут ?

Работа есть работа,
Работа есть всегда…
Хватило бы только пота
На все мои года !

Расплата за ошибки,
Она ведь тоже – труд…
Хватило бы улыбки,
Когда под ребра бьют.

—————————-

(traducteur inconnu)

Chanson du vieux joueur d’orgue de Barbarie
————————-

Cher orgue – chère drogue
Sont douces tes rengaines !
Cher orgue – chère drogue
Dis-moi où tu m’entraînes…

J’avance pas à pas,
D’un pouce en cinq minutes :
Avec ces bottes-là,
Comment toucher au but ?

L’travail me fait pas peur,
L’travail ça manqu’jamais…
Pourvu qu’j’aie d’la sueur
Pour toutes mes années !

Mais quel travail – le pire –
De racheter ses fautes…
Pourvu qu’je puiss’sourire
Quand on m’caress’les côtes.

Livres

image de Pierrette

Pour ceux que leurs compères appellent érudits
Qui dans des encriers leur plume doctement trempent
Le savoir a mûri dans le halo des lampes
Où renaissent les livres jusqu’au coeur de la nuit

Pour d’autres qui cheminent rêvant le nez au vent
Une odeur, un nuage, le simple frémissement
D’une feuille fait éclore un trésor de sagesse

Sur les uns et les autres règne la même loi
Il ne faut pas y voir une cause de tristesse
Les maîtres du Tao nous l’apprirent autrefois

Le savoir ne saurait être bien qu’on cumule
Il se cueille çà et là dans le fleuve du temps
Mais comme certaine eau vive qui bondit dans les champs
Il file entre nos doigts que l’encre bleue macule

Stahlder

Ralentir

image de l’auteur

La sagesse, dit-on, de la lenteur est fille,
Sache que rien de grand ne se fait en un jour ;
Qu’importe si le temps file comme une anguille,
Tu dois en profiter, qu’il soit long, qu’il soit court.

Pour le contemplatif, mille vérités brillent
Dans un nuage qui le firmament parcourt ;
Chaque tige de blé que tranche la faucille
Nous dit un petit mot, n’y restons donc pas sourds.

Ceux qui fidèlement ce gai savoir retiennent,
Ceux qui dans les détails à tout lire ont appris,
Ceux-là seront d’accord avec ce que j’écris.

Les poètes, dit-on, peu de savoir détiennent,
Mais se sont procuré ce qui n’a pas de prix :
Il importe donc peu qu’autre chose ils obtiennent.

Cochonfucius

En réponse à « Mélancolie du trèfle »

image de l’auteur

J’étais un roi sur ma pelouse,
Mais on m’a recouvert de bouse ;
Je voudrais que les dieux maudissent
Le taureau noir et ses épouses.*

Mon ami le célèbre grouse
M’a enjoint de quitter Tougouze,
« Trop de bovins ici sévissent! »
A hurlé le pipit farlouse.

Pierrette

*Cochonfucius

Mythe

image de Pierrette

Le diable aux pieds fourchus parfois se fait poète
Invisible à nos yeux il courtise une chevrette
A la barbe d’un bouc d’un âge plus qu’avancé
Mais au droit de cuissage fort loin de renoncer

La petite est perdue, le sire ne lui plaît guère
Quelques vapeurs de soufre volent autour de ses vers
Mais le bouc est par trop cacochyme à ses yeux
En désespoir de cause elle invoque les dieux

Bannis de leurs bosquets leurs temples et leurs autels
Les dieux des mythes anciens sont pourtant immortels
Ils hibernent en un coin de notre galaxie

La plainte de l’ingénue les tire de leur sommeil
Le grand Pan surgissant en splendide appareil
La cache au plus profond d’une nouvelle Arcadie

Stahlder

Diable invisible

image de l’auteur

Le diable transparent récite un madrigal,
Il veut gagner le coeur de la chèvre Blanchette ;
Il rêve qu’ils pourront mêler leurs barbichettes
Dans une imitation de bonheur conjugal.

Elle ne voudra pas d’un rapport illégal,
Car son âme n’est pas de celles qu’on achète ;
Elle aimerait plutôt trouver une cachette,
(En ville ou dans les bois, cela lui est égal).

Au vieux bouc elle doit accorder ses faveurs ;
S’il éloigne le diable, il sera son sauveur,
Mais d’un pareil combat, l’issue est incertaine.

Ou bien, si le démon se laissait émouvoir,
Chacun serait content de lui dire au revoir,
Surtout s’il s’en allait vers des contrées lointaines.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

Actualités de WordPress.com

Les dernières nouvelles de WordPress.com et de la communauté WordPress.