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L’arbre croît lentement sur l’aride terrain,
Ce décor minéral est un lieu de tortures ;
Pauvre en est le feuillage et basse la stature,
Le satellite est sec, la vie manque d’entrain.
Un plumitif sur lui fait des alexandrins,
À ses rares lecteurs il les jette en pâture ;
L’arbre ne pense rien de ces jeux d’écriture,
Ça pourrait aussi bien être du mandarin.
Ici, pas de vallon, pas de pré, pas de dune,
C’est un lieu desséché, c’est le sol de la Lune ;
Nul jamais n’eut l’idée d’y prendre son repos.
La Terre au firmament, digne et majestueuse,
Adresse au végétal d’équivoques propos,
Lequel ne comprend point ces phrases sinueuses.
