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C’est un monstre timide, il demeure caché,
Il quitte rarement sa demeure champêtre ;
Cette tanière n’a ni porte ni fenêtres,
Il est recommandé de s’y tenir couché.
Une oiselle l’aima, son coeur en fut touché,
Mais il n’a point tenté d’en devenir le maître ;
À cet amour fragile et qui venait de naître,
Il a voulu goûter, sans devoir s’attacher.
Il est comme un reclus derrière une muraille,
Comme un mort dans sa tombe, après les funérailles ;
Citoyen du sous-sol, habitant du Néant.
Il ne dira plus rien, car telle est sa nature,
Un prolixe discours lui semble malséant ;
L’ambicoq n’est pas fait pour la littérature.
