Reptilien

image de Pierrette

J’ai rêvé que j’étais un lézard nonchalant
Même si ces reptiles sont plus vifs que l’éclair
Dans mon rêve je bullais couché sur une pierre
(Comme chaque jour que Dieu fait au creux de mon divan )

Le lézard de mon rêve lui aussi somnolait
Campé sur le béret d’une jeune vigie
Dans ses songes il voguait sur la mer infinie
Au faîte d’un grand mât dans quelque nid-de-pie

Ou, sur un gros ballon, comme ceux des bambins
Qui s’adonnent sur la plage à des jeux aquatiques
Il flottait, composant des vers métaphysiques

Dans ce songe que forgeait mon cerveau reptilien
Sous ma cape d’écailles j’unifiai sans m’en faire
Les quatre interactions régissant l’Univers

Stahlder

Un lézard au hasard

image de l’auteur

J’ai rêvé que j’étais un lézard en hiver,
Ce songe me semblait un délire mystique ;
La lune prononçait des paroles christiques,
La terre était d’azur et le ciel était vert.

Une luciole vint, qui me dicta des vers,
Ayant interrompu son vol acrobatique ;
Un blaireau m’expliqua des mots d’informatique
Que, très probablement, je compris de travers.

Je me mis à planer dans la brise marine,
Dans le lointain voguait la nef de la tsarine ;
Pour barreur, elle avait un polytechnicien.

Les matelots jouaient une musique indienne,
Le grand mât du navire était fait d’obsidienne ;
Et cela se passait dans des temps très anciens.

Cochonfucius

Voyelles

Toile de Kandinsky

Jars noir, Freux blanc, Tic roux, Nu vert, Flot bleu : vaisselles,
Je dirai quelque jour vos démences brisantes
Jars, noir trajet foutu des couches ignorantes
Qui patinent autour des conventions nouvelles,

Tranches d’os ; Freux, jongleurs des voleurs et des fentes,
Frasques des nautoniers, cerfs blancs, chocs de dentelles ;
Tic, pourpres, caramel, rire des péronnelles
Dans la Lozère ou les largesses nivelantes ;

Nu, cycles, ossements crétins des gens timides,
Pont des baquets avec leurs hérons, pont des rides
Que Cordélia imprime avec un air très pieux ;

Flot, suprême électron et ses marcheurs étranges,
Rivages traversés des Martres et des Anges,
Flot des hérons, rayon chavirant de Ses Yeux !–

Cochonfucius

13 mars 2023: six ans

image de l’auteur

Mère! avant que tu ne me jettes à la poubelle,
J’ai cru innocemment que tu me trouvais belle.
Aujourd’hui je suis grande, j’ai six ans.
J’ai donc décidé, sans aucun atermoiement,

De t’oublier…non, de te pardonner*. C’est bel
Et bien décidé, sans sentiments rebelles,
Je vais te pardonner tout le mal accablant
Que tu m’as fait. Je te libère de moi sans

Regret, tu es libre et moi aussi. Plus jamais
Je ne m’adresserai à toi désormais.
Ce sonnet est le dernier que je te dédie.

J’ai grandi en Héraldie avec l’Enchanteur
Aux mille poèmes, le Troll et les autres… L’heure
De te dire adieu est venue: tout est dit.

Pierrette

*On n’oublie rien mais on peut pardonner

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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