
image de Pierrette
Je vire je vole je me promène
Partout où ma folie m’entraîne
Je suis plus vif que les oiseaux
Mes frères sympathiques et ballots
Je traverse l’acier du toit
D’une grande locomotive
Sans que même d’un seul iota
Sa course jamais ne dérive
Je me pose léger sur le crâne
De doctes astrophysiciens
Penchés studieux sur les arcanes
D’un monde à leurs yeux sibyllin
Je plains parfois la race humaine
Qui sans se lasser se démène
Alignant des rangs de fermions
Pourchassant d’agiles bosons
Tentant de dénouer l’écheveau
De ce sublime concerto
Un jour se sentant un peu gai
Après deux verres de Tokay
Le bon Dieu m’a imaginé
(Certainement pour s’amuser)
En facétieux saute-ruisseau
On m’a baptisé neutrino
Stahlder