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Pont que je traverse en dormant,
L’autre rive est assez lointaine ;
Je vois des formes incertaines,
Je m’en approche lentement.
Des mots s’en vont dans le courant,
Qui formeront des phrases vaines ;
Un doux poison brûle mes veines,
Au ciel est un soleil mourant.
Ici s’égare mon cerveau,
Perdu dans ce monde nouveau ;
Mes pieds s’enfoncent dans le sable.
Sans issue sont tous les chemins,
Sans volonté tous les humains ;
La muse chante, insaisissable.

