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Les cornes du démon sont de chrysobéryl,
Son coeur fut tourmenté par l’amour d’une rose ;
Il rêve chaque nuit que ses larmes l’arrosent,
Ses frères, ses amis le trouvent moins viril.
Cupidon l’interpelle aux premiers jours d’avril,
Adressant à son âme une allumeuse prose ;
Mais il ne répond rien, du fond de sa névrose,
À force de tristesse il se met en péril.
La démone sourit, mais ça ne sert à rien,
Ça ne fait qu’aggraver son spleen baudelairien ;
En vain cette coquine auprès de lui se couche.
Son malheur divertit les anges dans les cieux,
Ils se disent entre eux que c’est voulu par Dieu ;
Pour vrai, ces oiseaux-là m’ont toujours paru louches.
Cochonfucius