
image de Pierrette
Notre soleil serait un enfer nucléaire
Tout le monde s’accorde sur cette constatation
Propre à nous insuffler une terreur salutaire
Suivie d’une litanie d’actes de contrition
Nous vantons au contraire son humeur débonnaire
Et nous nous prélassons sereins dans ses rayons
Orchestrant le ballet de toute vie sur terre
Végétaux, animaux, humbles écrivaillons.
Quand ils sont trop intenses, à l’ombre d’un grand chêne
(Voyez comme sur ce point Leibniz avait raison
Car cette vive lumière conçut ces frondaisons)
Nous conjurons rêveurs le chant d’une fontaine
Puis lorsqu’il disparaît se lèvent les étoiles
Qui dansent avec la lune une folle bacchanale
Dans les songes des terriens du règne végétal
Et du règne animal, et des cervelles humaines,
Les plus folles les plus sages, servantes et châtelaines
Stahlder