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Mes deux puissants cerveaux l’un et l’autre aiment lire,
Ce plaisir innocent suffit à leur bonheur ;
Comme les chemins creux plaisent aux randonneurs,
je flâne au long des mots des auteurs que j’admire.
D’entre eux, mes préférés sont ceux qui me font rire,
Ceux dont la palette a de plaisantes couleurs ;
Et qu’importe le Mal, pourvu qu’on ait les Fleurs !
L’ombre devient lumière aux accords d’une lyre.
Ce n’est point pour Rimbaud que sont faites les lois,
Elles épargneront Brassens, ça va de soi ;
Villon ne parle pas en défenseur des rites.
À de tels dissidents je me joins volontiers,
Même sans mériter d’en être l’héritier ;
Pour devenir comme eux, je suis trop sybarite.
