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Jardin sur la berge du fleuve,
On y voit de rares passants :
Oiseaux jamais ne se lassant
De chanter, qu’il vente ou qu’il pleuve.
J’y vois cette fleur toute neuve,
Elle qui vivra peu de temps ;
Moi qui ai vu tant de printemps,
Toujours de beauté je m’abreuve.
Auprès du chemin vicinal,
Le pavot, petit cardinal,
Me reconnaît et me fait signe.
De telles fleurs n’ont pas de prix ;
Elles éveillent mon esprit
Comme fait le vin de nos vignes.

