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Je laisse flotter mon esprit,
J’écoute une invisible lyre ;
Un noir corbeau jette son cri,
Mon coeur n’a pas ce qu’il désire.
Mon grand cheval, d’amour épris,
S’éloigne de moi sans rien dire ;
Je laisse aller ce malappris,
Moi qui en connus de bien pires.
Cette inaction me rend nerveux,
Je ne sais pas ce que je veux ;
De noirs pressentiments m’obsèdent.
C’est sous un soleil éclatant
Qu’aux manoeuvres l’armée procède ;
La chose n’a rien d’épatant.

