
image de l’auteur
Notre air nous brûle, et c’est malsain ;
Perdus dans la lumière blanche,
Pris d’une soif que rien n’étanche,
Nous invoquerons tous les saints.
Au sol tombent nos fantassins,
De vils démons sur eux se penchent ;
Meurent les arbres et leurs branches,
Victimes du ciel assassin.
La nature est notre ennemie ;
Sa haine jamais endormie
Semble une infâme déraison.
Bientôt se tairont tous nos chantres,
Des tombeaux seront leurs maisons ;
Le Diable rira, dans son antre.
