
D’après Cochonfucius
Notre esprit n’est, je crois, qu’une tour fort branlante,
Ses fondations à l’aube de notre courte vie
Nous les creusâmes sans nous faire aucun souci,
Puis une pierre après l’autre, en une hâte lente,
Chaque jour nous l’édifiâmes, plus ou moins de guingois,
(Même ceux convaincus, les sots, de penser droit)
Parfois, au fil des ans, patients, nous remplaçâmes
Ses moellons érodés par les assauts du temps…
Riant des comédies ou pleurant face aux drames
Qui se jouent dans le monde, au passé, au présent,
Campés sur sur ses remparts, tout près du firmament,
Sous le brouillard vorace qui l’escamote en douce
Le doute parfois nous ronge tel un tapis de mousse…
Est-elle aussi solide que nous l’avions rêvée ?
Ses briques élémentaires comme celles de l’univers
Par une force puissante à jamais assemblées ?
